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Le « Palais Social » semble l'écraser de sa masse
briqüe, mais ouvre pourtant sur lui ses fenêtres de Versailles ouvrier.
C'est le théâtre évidemment modeste, humblement
manifeste, clef de voûte d'un système voué à l 'éducation, à
l'élévation de l'ouvrier fondeur, du maître émailleur, de l'apprenti
mouleur, de l'ingénieur et de leurs familles.
Ce qu'il a vu passer de répétitions de l'Harmonie, de galas des écoles,
de remises de prix, de conférences fouriéristes, d'utopies avérées, ce
théâtre Godin !
Et puis au fil du temps, au fil de l'Oise qui inonda parfois ses bases,
il s'assoupit, monumental, son lustre, pendant des lustres, éteint
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Le théâtre et les écoles
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Le théâtre: intérieur
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Pourtant, entrez, écoutez : la façade filtre
encore des vibrances d'un autre âge ; au foyer, le plancher assourdit
encore les pas des bottines, godillots et souliers. Regardez la fonte
gracile soutenir le bois peint des galeries, le velours empourprer les
fauteuils.
Ni Bastille, ni Garnier, ni Palais des Congrès : tout est à taille
d?homme, presque de poupée. Des jumelles ? L'acteur est à six pas !
Amplifier le piano ? Il est à portée d'oreilles, son pianissimo ! Ici,
pas d'esbroufe, pas de tonitruance . Le décibel se fait sage, le watt
douceur, le geste discret. Le son se nourrit de sa propre chair et
livre son authentique substance, si pur que l'auditoire écoute encore
et, déjà nostalgique, le silence qui l'étreint. Public et artistes :
l'intime connivence.
Famili Jazz a trouvé son écrin, réveillé le bel endormi.
Son histoire , son esthétique, sa simplicité, son acoustique, sa rareté
: les jazzmen n'en reviennent pas ! Eux qui ne demandent qu'à y
revenir!
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